Avez-vous lu qu’il n’y a plus d’urgence climatique (fini) ou qu’il faut plus (davantage) d’urgence ? La langue française est ainsi faite et crée le trouble dans les esprits. L’urgence climatique n’est plus une priorité. La crise de l’énergie et la crise agricole sont passées par là depuis lors, accompagnées d’une forte inflation. Le soutien au Green Deal (Pacte vert ) se craquelle de plus en plus et le climat passe à la trappe.
Alexander De Croo et Emmanuel Macron ont tiré le frein à main. Ils ont appelé à une pause en matière d’environnement. Le détricotage du Green Deal a commencé. Au placard la révision Reach à propos des substances chimiques. La Commission von der Leyen a enterré le règlement qui devait réduire de moitié l’usage de pesticides d’ici 2030 et l’autorisation du glyphosate a été prolongé de dix ans. La restauration de la nature a été reportée sine die.
Les agriculteurs ont fait reculer l’UE sur la jachère, la rotation des cultures, le contrôle des petits exploitants… Les extrémistes de la droite dure épinglent à l’envi le «fanatisme vert» du Green Deal et l’écologie «punitive». Comment freiner la montée des partis de la droite extrême lors du vote européen ? Les renoncements climatiques s’expliquent aussi par la pression populiste qui a pesé sur l’ensemble des partis. Certains disent même ouvertement que cette stratégie permettra de mieux relancer les mesures environnementales s’ils sont au pouvoir après les élections